Choisir sa « paire de running » est souvent un choix difficile pour beaucoup de coureurs, notamment à cause du nombre de modèles disponibles et du matraquage commercial des marques. Comment s’y retrouver ? Voici quelques conseils simples pour ne pas se tromper…

Pas facile de s'y retrouver devant l'étendue de l'offre...

Pas facile de s’y retrouver devant l’étendue de l’offre…

En fait, ce n’est pas moi qui vais vous donner des conseils pour bien choisir vos chaussures, mais Jean-Marc, passionné de sport outdoor (et du matériel !) qui vous livre ses conseils dans cet article. je lui laisse la parole…

Bien choisir ses chaussures de running est devenu primordial pour la pratique de la course à pied, que vous soyez un débutant ou bien un coureur averti.

À mes yeux, deux principales raisons sautent aux yeux vous obligeant à être attentif à vos futurs achats :

  • Le prix : quand on voit maintenant que la moyenne des prix se situe aux alentours de 130 euros, et que certains modèles grimpent maintenant à 200 euros, vous ne pouvez plus commettre de grosses erreurs, sous peine de ne pas faire plaisir à votre banquier. Et aussi, ne pas vous faire plaisir lorsque vous arpentez le macadam ou les chemins forestiers.
  • Le risque de blessures : des chaussures de running mal adaptées à votre pratique ou bien tout simplement un choix erroné de votre part, peut avoir des conséquences plus ou moins graves sur l’ensemble de votre corps : tendinites, contractures, entorses pour des blessures bénignes jusqu’aux déchirures ou claquages pour les plus graves. De mauvais appuis renouvelés à chaque impact au sol lors de vos foulées de coureurs entraînent forcément des modifications et des répercussions dans votre squelette et vos muscles, de vos pieds jusqu’à votre tête.

Et pourtant, de nombreuses fois, des coureurs se plaignent de leurs chaussures de running. Je ne compte plus les fois où j’ai entendu « j’ai le pied compressé dans ces chaussures », « je trouve ces chaussures lourdes, je ne suis pas à l’aise » ou encore « dès que je mets ces chaussures, j’attrape des ampoules ».

Pire encore, quand je questionne mes amis coureurs, très peu savent s’ils sont pronateurs, supinateurs, s’ils ont les pieds plats ou creux, quelle est leur type de foulée, etc.

J’ai donc décidé de partager mon expérience en écrivant un « guide chaussures de running ».

Mais avant de vous énoncer quelques-unes des précautions à prendre avant d’acheter vos chaussures de running, je tiens à me présenter et à remercier Nicolas de me donner la possibilité de vous écrire.

Je suis Jean Marc, blogueur du site Testeurs-Outdoor.com, spécialiste en matériel outdoor, rédige régulièrement des articles sur des tests de chaussures de running ou trails, sac à dos, et accessoires divers, également des interviews de trailers ou des responsables des marques.

Maintenant que vous me connaissez un peu mieux, j’aimerais partager avec vous quelques conseils basiques de mon guide  » comment choisir les chaussures de running, très simples à mettre en œuvre et qui vous aideront à acheter vos chaussures de running.

Rendez une visite à un podologue du sport

Lorsque l’on pratique la course à pied, surtout si c’est de manière assidue comme 3 fois et plus par semaine, connaître ses pieds est important. Si vous ne savez pas si vous êtes pronateur ou supinateur, si vous ne connaissez pas la morphologie de votre pied (plat ou creux par exemple), le podologue du sport est le professionnel de la santé à consulter. Et ne vous inquiétez pas, rien ne dit que vous repartirez avec des semelles orthopédiques 🙂

Il existe des astuces, ou plutôt le système D, pour en savoir plus sur vos pieds. Si vous retournez vos chaussures de running usées, en regardant vos semelles extérieures, si vous constatez que l’usure est accentuée sur les bords externes de vos avant-pieds et de vos talons, vous avez de grandes chances d’être supinateur.

Achetez vos chaussures de running en fin d’après midi

Lorsque vous courez, sous l’effet cumulé des réactions chimiques et de la chaleur dégagée par votre organisme, votre pied va grossir et prendre facilement une demi-pointure supplémentaire. Lorsque vous allez acheter une paire de running, il est très difficile de reproduire exactement cet effet-là.

Néanmoins, vous pouvez vous en rapprocher en vous rendant à votre magasin en soirée. Durant, toute la journée, vos pieds auront subi de nombreuses contraintes : posture debout, marche, chaleur et compression dans les chaussures de travail plusieurs heures. Et lorsque la soirée arrive, votre pied est fatigué, ressent les moindres tracas (sensation du pied qui frotte contre la chaussure), votre pied se rapproche des sensations et de sa ‘morphologie sportive’. Autrement dit, si vous achetez vos chaussures de running en début de soirée, vers 17 heures / 18 heures, c’est le meilleur moment pour le faire.

Prenez une taille au-dessus

Ce conseil-là découle du précédent. Maintenant que vous savez que votre pied va grossir pendant vos entraînements ou vos compétitions, il devient impératif de prendre au moins une demi-pointure supplémentaire par rapport à votre pointure de ville (ou de repos). C’est d’autant plus vrai si vous aimez les longues distances comme le marathon. Également, si vous courez dans des conditions climatiques extrêmement difficiles, le désert marocain ou des températures supérieures à 30 degrés en sont des bons exemples, vos pieds grossiront alors plus vite.

Choisissez vos chaussures de running en fonction de votre lieu de pratique

Dans ce genre d'enroit, mieux vaut avoir des chaussures qui accrochent...(crédit photo : Kelvin Trautman - Gore Tex)

Dans ce genre d’endroit, mieux vaut avoir des chaussures qui accrochent bien…(crédit photo : Kelvin Trautman – Gore Tex)

Il y a plusieurs critères qui doivent être pris en compte au moment de votre achat, dont celui-ci :

Où vais-je courir ? La surface sur laquelle vous allez évoluer avec ces chaussures vous impose déjà un choix. On distingue deux catégories :

Les chaussures de running pour route et sentiers. Si vous courez uniquement sur ces types de surface, une chaussure labellisée ‘route’ fera très certainement l’affaire. Les sentiers étant des portions de terre stabilisées, présentant très peu d’irrégularités (faites quand même attention où vous mettez vos pieds), des chaussures de route suffiront.

Là où cela se complique, c’est lorsque les chemins deviennent escarpés, ou que la surface rencontrée est très irrégulière et présente quelques dangers comme des racines, des trous, des rochers, des traversées de rivière, des pentes abruptes… Dans ces conditions-là, votre préférence ira vers des chaussures de trail running qui présentent l’avantage d’avoir des semelles extérieures plus accrocheuses (des crampons plus imposants) ainsi que certaines parties de la chaussure renforcées (pare pied, protection latérale, etc.).

Préférez des chaussures de running dites universelles

Je sais par avance qu’il s’agit d’un conseil qui peut faire couler de l’encre. Dans les magasins, vous trouvez souvent des chaussures de running pour des coureurs à la foulée pronatrice ou universelle, plus rarement pour les supinateurs, car ils ne représentent que 5 % de la population.

Or, tout d’abord, il faut savoir que chaque pronateur ou supinateur est unique : la pathologie est différente selon les individus, elle est plus ou moins accentuée, et prend diverses formes de correction. Et pour savoir le degré de votre ‘défaut ‘ vous devez passer par la case ‘podologue ‘. Lui seul est capable de diagnostiquer précisément votre cas.

Ensuite, les fabricants de chaussures ne peuvent adapter leurs produits à la spécificité des pieds de chacun, du coup, ils proposent certes des corrections, mais elles sont minimes que même un coureur universel peut utiliser ! Pour vous en convaincre, je vous invite à écouter (ou télécharger ou lire) une interview que j’ai réalisée avec le podologue du sport Daniel Benjamin.

Et vous, quels autres conseils aimeriez-vous partager avec nous ?

Avez-vous des difficultés pour choisir vos chaussures de running ?

Dites le dans les commentaires !